Des fils invisibles s’attachent à nos vies,
Des fils de soie, parfois, des fils d’Ariane,
Souvent. Et, ces liens, plus forts que lianes,
Dans nos jours asservis, nos nuits assouvies,
Nous empêchent de tomber, nous funambules
Sans espoir qui avançons en somnambules.
Ces lacets, jamais lacs, enchaînent nos coeurs,
Sur une trame d’amour où se déroulent heures
Et minutes, de cordées d’instants qui pleurent
En moments où la fibre d’un vrai bonheur
Sur les ailes du vent, relient l’un à l’autre
Sans idéal, concept creux ni patenôtre.
C’est ainsi que ces fils enserrent nos vies,
Car, alors, ces fils fins deviennent câbles
Tendant aux nues si nues la voile agréable
Du rêve et de tous les possibles, à l’envie
Enchevêtrés au blanc filet des nuages
Effilés filant vers un nouveau bel âge.
Donne-moi un brin de ces fils, ces "soi"
De ces soirs obscurs où le noir et les ombres
Ont fui notre âme habituée à plus sombre
Et notre esprit encor’ sur son quant-à-soi,
Mêlons ces fils pour tenir, main dans la main,
Plus loin, plus longtemps sur ce chemin commun.
Ces fils invisibles attachent nos deux vies,
Fils de nous, ténus, tendus, fils d’Ariane
Pourtant, et ces liens, mieux que lianes,
Dans nos vies d'envie, nos nuits en lavis,
Nous empêchent de tomber, quand, funambules,
Nous allons par nos jours comme somnambules.
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