Vas, viens contre mon épaule
Jouer la fontaine et le saule.
Tu as tant souffert de revers ;
Pour toi, mon cœur restera ouvert.
Allez, viens sécher tes larmes,
Toi qui as dû rendre les armes ;
Qu’aussi sur ma joue elles coulent,
Que mes lèvres étanchent ces rus
De ces chastes baisers, Ma Poule,
Qui apaisent les cœurs en crue.
Vas, viens contre mon épaule
Jouer la fontaine et le saule.
Puise à grands seaux, à tous mes mots,
La force d’étancher tes maux.
Allez, essuyons ces pleurs, Ma Fille,
Fais que ton œil autrement brille ;
Oublie un temps ton mal de vivre.
Il est des soirs qui sont cadeaux :
De ton chagrin je te délivre
Et t’allège de ton fardeau.
Vas, viens contre mon épaule
Jouer la fontaine et le saule.
Verse ton averse en mon cœur
Et déverses-y tes rancœurs…
Allez, toi dont le coeur déborde
Il ne faut pas qu’il te saborde
Non, ne te laisse pas noyer
Par ces sentiments par trop tristes :
Ce qui te fait tant larmoyer
Partageons-le en égoïstes !
Vas, viens contre mon épaule
Jouer la fontaine et le saule.
Je suis encore là pour toi,
Et mon amour reste ton toit.
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