Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

lundi 20 avril 2020

VERSUS UN VIRUS

Librement inspiré de Tu m’auras pas (Frédéric Fromet)

Sacré olibrius que ce foutu virus.
Il a mis au malus le monde, et en chorus :
À l’ombre du ficus, tisane à l’eucalyptus,
Plus d’stradivarius, de cirrhus, de stratus,…
Et ça fait consensus, bientôt habitus,
Qu’on soit un vrai Crésus, portant chapeau gibus
Ou bien un foetus, une Vénus voire plus
On est à l’oculus quand fleurit le prunus,
Lisant des prospectus, grattant des papyrus…
Le moral rasibus, plus côtés à l’argus.

Dis donc Confucius, l’est à toi ce virus ?
Ce minus est pire qu’un vrai diplodocus
Et il tue en surplus de nous mettre au blocus
Les rues et les campus. Parties peur du typhus
Et crainte de l’infarctus dont on fit opus.
Y’a comme un hiatus à Caen ou à Fréjus :
Comme de gros guguss, on se prend pour l’Négus,
Relit Britannicus, carbure au bifidus
En rêvant d’un Phoebus dorant notre plexus
Et guettant nos mucus et le facteur… rhésus.

De quel vain thésaurus, il sort ce gros virus ?
Les professeurs Nimbus aux nébuleux cursus,
Nous en font des lapsus en d’assommants laïus
Devant des hibiscus. Chauffe le cumulus…
On s’amuse à Phallus qui rencontre Utérus
Depuis l’angélus jusqu’à l’autre angélus,
Ou vient en nos us le culte du rébus.
Rasé comme un cactus, arborant un rictus,
En fleur de lotus, on médite, on fait motus
Car c’est fini l’Airbus et même l’abribus.

On est jamais quitus,  avec ce virus,
Car ce gus, en bonus, nous fera, las, humus
Si, stricto sensus, en jetant les détritus,
Il nous chop’ les sinus, l’cubitus, l’humérus
Voire le radius, et ce s’ra terminus.
Dessous le tumulus. Alors des orémus
On en a un corpus. C’est notre stimulus
Qui rend fou ou urus. En baisse de tonus,
Dans tout ce processus : malgré le collapsus,
Sur nous on fait focus, on s’sort l’doigt de l’anus…

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