Cycle toulousain
Les nues, sans nombre, se nouent et se voilent d’ombre :
Ce ciel de cendre va descendre sur la ville
Pour ensevelir dessous son pesant hourdi
Les rires des enfants qui aussitôt s’exilent
Dans des bras tout frissonnants de peurs puériles.
Ainsi ce jour d’été, sous ces auspices, sombre.
Les nuages balourds, se bousculent, alourdis
Par ce deuil si soudain qui nous laisse interdit.
L’averse hallebarde la soudaine pénombre.
Tout d’un coup, le vent mêle à l’ondée son épice.
Un éclair aveuglant, frappe comme une fronde
Ce lent cortège aussi funèbre qu’impérieux.
Pareilles au canon, les huées des nuées grondent ;
L’écho rugi de leur refrain roule à la ronde
Emplissant l’air rougi de vibrations complices
Jusqu’aux replis froissés de ce linceul furieux.
La chandelle à la main, chacun attend, anxieux,
Que, leur rage assouvie, les cieux s’assoupissent.
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