Cycle toulousain
Ami, tu as fui le pays
Des minjos, des patanes
Mais ton âme n’a pas trahi
Trucs en trōçs et platanes,…
Pourtant, tu y revins souvent,
À Compans ou Arcole,
Écouter le chant de nos vents,
Donner sens aux boussoles.
Depuis, ta voix résonne ici,
Cristalline, argentine,
Comme une latine éclaircie
Et câline, et mâtine,…
Ami, tu te fis Porteño,
Pauvre avant d’être pobre,
Pitchoun avant dêtre niño,
L’air souvent sombre et sobre.
Je te l’avoue, moi aussi j’aime,
Pauv’ gonze, sans raison,
Le soleil du tropique extrême
Qui bronze l’horizon.
Car toi, tu fus roi du Tango,
Pour lorettes en larmes,
Gommeux gominés, hidalgos
D’opérette ou de charme.
Ami, je veux suivre ta route :
Un bateau puis un port
Pour vivre un destin qui déroute
Au plus tôt, sans report…
Carlos, tu as connu l’envol,
Comme à Toi, qu’un Ciel m’offre
Des parquets cirés, des faux cols,
Plus qu’un toit, plus d’un coffre,…
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