Je suis d’ordinaire impénétrable
Mais je vous le dis crûment, Mon Vieux,
Là, vous ne ferez pas un envieux !
Oui, votre prestation fut bien déplorable.
Tout sonnait faux et tout semblait feint ;
C’était un laborieux bricolage
Quand j’attendais de la belle ouvrage !
Votre boulot bâclé d’aigrefin
Manquait d’imagination et d’âme.
Il n’avait ni panache ni flamme !
Ce rapport est incompréhensible !
Vous n’aurez fait, Mon Vieux, qu’effleurer
Un sujet facile et accessible.
À votre portée, sans me leurrer !
Mais je me suis ennuyée, sans rire.
Vot’ prestation prêtait à sourire :
Guèr’ fouillé, à grand peine abordé,
Jamais maîtrisé ni possédé
Le sujet est traité à la diable :
Rien de renversant, d’inoubliable !
Vous n’entrez jamais vraiment dedans
Mais voulez vite en finir, c’pendant…
Quand je vous demande quelque chose,
Sans que vous vous sentiez transporté,
J’aspire à c’que, vous, un virtuose,
L’fassiez sans mauvaise volonté !
Je suis d’ordinaire impénétrable
Mais je vous le dis crûment, Mon Vieux,
Là, vous ne ferez pas un envieux !
Oui, votre prestation fut bien déplorable.
Tout sonnait faux et tout semblait feint ;
C’était un laborieux bricolage
Quand j’attendais de la belle ouvrage !
Votre boulot bâclé d’aigrefin
Manquait d’imagination et d’âme.
Il n’avait ni panache ni flamme !
Ce rapport si mauvais me déprime :
Faiblarde introduction, dès l’abord,
Et puis conclusion hâtive en prime…
Une progression convenue, au bord
Du banal, du bancal, sans surprise.
J’attendais mieux que leçon apprise !
Pour vot’ demand’ d’augmentation
C’est rapé ; com’ pour vot’ promotion !
Vous avez cru m’avoir à l’épâte
Mais je n’suis pas de cell’ qu’on appâte !
Appliquez-vous, progressez encor’
Et repassez-moi donc sur le corps :
Quand on prétend baiser sa patronne
’Faut pas le faire comme un gamin
Mesquin et user de sa poltronne,
Mon Vieux, tout autrement qu’un lapin !
Sans vouloir vous paraître exécrable :
Z’êtes un ingénieur pas ingénieux !
Allez n’soyez pas acrimonieux
Il n’est jamais rien d’irréparable :
Vous repasserez le mois prochain !
Je vous donn’rais alors mon suffrage
À moins, bien sûr, d’un nouveau naufrage…
Votre inappétenc’ m’a donné faim !
Dîtes à votre épous’ que j’la réclame :
Ell’ ne me déçoit jamais, ell’, Dame !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire