Échappant aux doigts des branches,
Une écharpe de soie blanche
Oubliée, caresse immaculée,
S’est accrochée au rideau des cieux.
Et seule, ici, à déambuler
Elle s’offre au souffle frêle et gracieux
De l’aquilon qui s’épanche
Sans rider le ciel pervenche.
Il renonce à la noyer,
Pour la pendre à un noyer
Pour avoir osé troubler l’eau pure
Des nues bleues d’un printemps qui bouillonne.
Ce cheveu d’écume court sur l’épure
Augurant des beaux jours qui brouillonnent,
Vagabonde au vent discret
Qui le volute en secret.
Dans un souffle qui soupire
Son ombre quitte l’empire
D’azur de ce céleste miroir
Et se pose, à peine épanouie,
Sur ce val qui espère le soir,
Parmi des parfums évanouis
De celle qui y fut mon amante
Sur un manteau parfumé de menthe…
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