Des genoux d’enfants giflés par un asphalte humide
Tombées griffées des faces de vieux aux pas timides
Le macadam s’arquencielle ici d’huile perdue
En flaques où des fractales irisées sont pendues
Mouillé mille lumières embrumées y résonnent
Quand les néons les enseignes les feux y foisonnent
La rue vit mais rêve aussi qu’elle ne vomit plus
De moteurs vrombissants ni de foules qui affluent
En flots de formes floues et de voix dont le vacarme
Est couvert par la rumeur qui jamais ne désarme
Fracas de carrosseries tracas et rosseries
Qui s’écrase en écho sur toutes les huisseries
Nos villes sont des zoos transformés en vastes jungles
Qui liment les crocs des meutes arasent leurs ongles
Au milieu des voitures qui broutent le goudron
Battent le bitume en grappe en groupe en escadron
Dans l’enclos de béton que veille une nuit de cuivre
Dont les relents puants ne cessent de nous poursuivre
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