« Et jamais le tourment ne trouvera un ciel, et jamais le désir ne trouvera une terre.
C'est pourquoi la poésie existe. » G. Björling (1887-1960)
Les grains ont un pas allongé
Au sablier somnambule.
La nuit a ses rets de jais,
Une lame acérée d’ombres,
Quand mon âme à vide sombre.
D’ennui avide rongées,
Mes pensées vont, funambulent
Sur des rêves mensongers.
Cette ombre de moi vacille
Dans les décombres des mois ;
Une pénombres d’émois
Mêlés d’effrois la décille.
Dans les remous du remords
Au jardin des soirs fertiles,
Faisant la moue à la mort
Qui m’attend, quiète et coite,
Et tout émiette, benoîte,
Ma plume caresse et mord,
Éclôt en roses stériles,
En échos rosses, sans mors.
Cette ombre de moi vacille
Dans les décombres des mois ;
Une pénombres d’émois
Mêlés d’effrois la décille.
Et ces couvées de chaos
S’ancrent aux ténèbres ignorantes
Laissant mon âme K.O.
L’aube habitée de promesses,
Lui offre enfin sa grand-messe :
Dans ses coulées, ses cahots,
Elle encre, orées conquérantes,
Les trésors de Macao…
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