Mon Cœur, dans mes bras,
Sieste brève,
Tu pars pas à pas
Pour des rêves
Où Papa n’est pas…
Quand l’astre se lève
Un Morphée sans sève,
Amant délicat,
Vient, t’enlève
Sans plus de fracas…
Longue trêve
Lourde d’embarras.
Tout ne vaut que fèves
Et basta
Tous mes anciens rêves :
Tu es là !…
Et si l’on endêve
À me voir gaga :
Chacun de tes pas
T’éloigne, m’élève ;
Tu seras
Toujours cette sève
Qu’enfanta
La plus belle des Ève…
Blottie dans mes bras,
Tu élèves
Mes jours de combat
Et relèves
Mes nuits sans grabat.
L’enfance si brève,
Si vite s’achève :
Ses ors, ses carats
Qu’ôte, enlève,
Un temps fier, ingrat,
Nous soulèvent
Jusqu’au noir trépas…
Mais aux heures brêves
Tu fuiras ;
Pour de grèges grèves
Tu partiras,
Courant d’autres rêves,
Car tu grandiras
Et embelliras
Pour devenir l’Ève
D’un bêta…
Moi, déjà, j’en crève :
Ça m’abat
D’être sous ce glaive !
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