Viens bâillonner mon âme éteinte,
M’épuiser au son de ton cor !
Je m’abandonnerai à ton étreinte
Harassant mon cœur et mon corps.
Viens m’offrir ta sollicitude
Dans un accablant corps-à-corps,
Toi, qu’on appelle Solitude !
Viens, Toi qui d’ennui ma nuit teinte,
Rendre mes remords si accorts
Ou mettre l’espoir hors d’atteinte,
Peines et regrets en accord !
Viens, Toi qui fais mes habitudes,
De ma tour de vers le recors,
Toi, qu’on appelle Solitude !
Viens m’habiter au soir qui tinte,
Apposer mes heures en raccord,
Donner aux jours leurs demi-teintes,
Et à mes joies des hauts-le-corps.
Toi, fidèle garde-du-corps,
Viens m’enlacer de lassitude,
Mettre en ma vie du désaccord,
Toi, qu’on appelle Solitude !
Viens tisser mon destin encor’
À deux ou dans la foultitude,
Toi, l’Éternelle, qu’on appelle Solitude !
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