D’après « Le paon se plaignant à Junon » de J. de la Fontaine (1621-1695)
L’enseignant dit au Ministre :
« Maître c’est pour circonscrire le sinistre
Que je geins, que je revendique :
Ton École a l’avenir triste ;
Tu abandonnes la Laïque.
Oh, je conviens qu’elle ne fut jamais idyllique
Oui mais, privée de ton crédit,
Nous voilà tous bien enlaidis… »
Allègre répondit en colère :
« Oisif oiseux, tu devrais bien te taire,
N’as-tu point le premier budget de la Nation,
Toi qui désertes, pour un oui ou pour un non,
Les lieux où tu devrais oeuvrer au bien de tous ;
Qui te plains, toujours te courrouces
De mes dires, mes bonnes idées et mes actes
Qui font le sens du progrès ?
N’es-tu point heureux d’être intact
Après avoir tant maugréé ?
On ne peut, mon Brave, tout avoir en ce bas-monde.
Et tu as déjà plus que beaucoup à la ronde :
N’as-tu point, toi, un emploi où tu démérites ?
N’es-tu pas payé au-dessus de tes mérites ?
Tu es inutile et archaïque :
Tu ne peux affronter Demain !
Cesses donc de te plaindre, ou bien de la Laïque,
Ce serait, oui, hâter la fin. »
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