Ô Morphée, faux-frère, je te fais confidence
Que j’aimerais goûter le repos dans tes bras,
Au sein d’une de mes nuits mais tu fuies mes draps
Depuis que tu as des rêves d’indépendance.
Je veux du sable et du roupillon, d’abondance,
Pour un soir ; je t’en prie, n’joues pas les fiers-à-bras !
Donne-moi le sommeil, en somme, vieil ingrat,
Cette chose qui, pour d’autres, est une évidence !
Ni sieste ni torpeur ne peuvent délasser
Mon corps pesant, harassé de veilles à l’excès
Car, pour moi, le vieux dodo disparu somnole
Dans les lits assoupis de quelque chiffe molle…
Ô Morphée, vieux frère, pour que je dorme, agis :
Tu sais la liturgie de la vraie léthargie !
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