Sur Il suffirait de presque rien
(Gérard Bourgeois & Jean-Max Rivière)
Il suffisait de presque rien,
Peut-être vingt années de moins,
Pour que je crois à tes « Je t’aime »,
Et qu’on se prenne par la main
Pour affronter le lendemain,
Et oublier mes fards, mes crèmes,…
Tu es chaleur, je suis frimas !
Allons, mon cœur, regarde-moi
Et vois les ans qui nous séparent :
Pourquoi te jouer la comédie
De la maîtresse qui rajeunit,
Ce serait fou et dérisoire.
Vraiment de quoi aurions-nous l’air
Face aux regards, aux commentaires,… ?
« C’est du joli ! Voyez donc ce couple exemplaire :
Elle couguar et lui pervers. »
Il suffisait de presque rien
Pourtant personne, tu le sens bien,
Ne voit en moi une déesse.
Tu es sincère et différent
Mais j’suis trop loin de mes vingt ans
Pour ne pas craindre la vieillesse.
Les belles amours, las, chavirent
Vaut mieux qu’on quitte le navire
Avant qu’on s’noie. Je sais, c’est triste.
Mes rides et mes cernes, gamin,
Tu les aim’ras bien moins demain
La vie, tu sais, est conformiste.
Vraiment de quoi aurions-nous l’air
Face aux jaloux, aux pamphlétaires,… ?
« C’est du joli ! Ils ont vraiment tout pour nous plaire :
Lui gigolo, elle os sans chair. »
C´est une autre que moi, demain,
Qui prendra ton cœur et ta main,
Sans artifice (fard ou crème).
Il suffisait de presque rien,
Peut-être… trente années de moins,
Pour que survivent nos « Je t´aime ! »…
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