Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

jeudi 15 mai 2014

L’ÉCUREUIL PRÉSOMPTUEUX

Petite fable affable

Un écureuil pendard et fendard,
Menait et promenait tout son monde,
Au gré de son ego, ce vantard.
De salades en tirades, à la ronde,
Vain, il se flattait de sa beauté,
Célébrait sa remarquable adresse,
Son agilité, sans mégoter,
Ou encensait sa virilité,
Et se glorifiait d’être sans graisse,…
Tout en louant fort sa modestie.
De quoi attirer la sympathie !

Elle déplaît, cette suffisance,
Au vieux hibou, voisin grognon :
« On peut avoir, pour soi, c’est d’usance,
Quelque estime, c’est parfois trognon.
Mais votre fatuité m’indispose.
- Monsieur du Mépris est désobligé ?
Raille l’autre. Moi qui me propose
D’imiter vos regards et vos poses.
- En ce cas, il faut vous corriger :
L’orgueil se contente de lui-même,
Mais la vanité veut qu’autrui l’aime ! »

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