Petite fable affable
Un noble gypaète barbu,
Poète un peu et penseur barbant,
Agaçait fort le vain peuple imbu
De soi, de ses Dieux,… le perturbant
Par ses doutes sur ses certitudes
Et des questions sur ses habitudes.
Bien plus illuminée qu’éclairée,
La plèbe, passant par l’alguazil,
Fière en son for, et sans trop errer,
Le condamna au lointain l’exil.
C’était, dans leur monde, bien pire
Que la mort. Notre oiseau en transpire.
Lui que l’on mettait plus bas que boue,
Aurait du se cacher ou fuir,
Faire appel de la sanction,… À bout,
Il préféra, seul, sans forhuir
Ni laisser aux autres de notice,
Boire la ciguë car, pour ce maître,
Il valait bien mieux subir l’injustice
En ce bas monde, que la commettre.
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