À P. Éluard, L. Aragon, J. Prévert, G. Brassens,…
On cultive saillies et bons mots,
L’humour discourtois et libertaire
Au pays de Voltaire et d’Hugo ;
Versant peu dans le verset austère,
On moque et on chansonne à gogo,
Là où écrivirent Hugo, Voltaire,…
On aime boutades, jeux de mots,
Et l’insolence est élémentaire
Au pays de Voltaire et d’Hugo ;
Choyant calembours contestataires,
On a la répartie qui tue l’ego,
Chez Rabelais ou Apollinaire.
Il estime aphorisme, à propos,
Il fait de l’esprit, est réfractaire,
Le fils de La Bruyère et Marot ;
Chérissant verbe et vers salutaires,
Malice et rires sont des ergots,
Chez Rabelais ou Apollinaire.
Raffolant de piques en fagots,
Il se gausse de l’Autoritaire
Le fils de La Bruyère et Marot ;
On fait des satires pamphlétaires,
Car on a de l’esprit face aux bigots
Là où vivaient Boileau, Baudelaire,…
On est porté aux traits, aux ragots,
On se gausse dans nos commentaires
Là où l’on vit Scarron, Cyrano,…
Et toujours un contrepet à faire,
Une équivoque de zigoto,
Là où vivaient Boileau, Baudelaire,…
On a le dernier et le fin mot
Et l’on cloue les becs des dignitaires,
Là où l’on vit Scaron, Cyrano,…
Gros sous-entendus à l’inventaire,
Et caricatures en promo’,
Là où écrivirent Hugo, Voltaire,…
J’affectionne le ridicule des sots
Brocarder, railler,… et pas pour plaire,
Au pays de Voltaire et d’Hugo ;
Car on n'aime guère, ici, se taire
Face à ceux qui se croient hidalgos,
Là où écrivirent Hugo, Voltaire,…
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