Une lune d’azur sur Damas
Où la nuit de cobalt dégénère,
Dans le silence de plomb, de sas,
Qui suit l’éclat bleuté des tonnerres
Né d’une constellation d’obus.
Tracent, points lapis et traits turquoises
Des balles en quête d’un tribut,
Sous des ciels oxydés ou ardoise.
Et Homs en fleurs n’est que pluies de pleurs,
Ciels de sang, sols de roses faïences,
Vents de fer et de feu, viols, terreurs,…
On tue, on mutile et on torture
Et faisant zigzaguer des éclairs,
Creusant d’arabesques sépultures
De mots morts, de cris restés en l’air
Étoiles cuivrées sur Lattaquié,
Courant des ogives aux coupoles,
Dans les verts d’un printemps jamais quiet,
Où on veut la cité nécropole
En mosaïques et en carreaux,
Tant il tonne et tempête d’orages.
Pourtant, malgré les coups des bourreaux,
On lutte. Résitance et courage.
Alep et son soleil noir couchant
Entre clichés d’hier et images
En couleurs chaudes, tons attachants
De très vieux pastels clairs, doux et sages.
Mais les moucharabiehs déchirés
Et les grilles des prisons forcloses
Font, ici ou bien là, transpirer
Leurs vert-gris, leurs bleu-noir en dépose.
Outremer et jade autour d’Hama
Où tous les arbres en rangs s’alignent,
Malgré les gravats et le magma,
Comme on le veut des hommes indignes.
Noria de révolte et de trépas
On sait comment vibre cette ville
Mais on ne voit et on ne vit pas…
Le joug assassin qui rend servile !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire