Moi, j’appréhende ce prédateur,
Silencieux et mortel, implacable,
Il est autant scarificateur
Que l’ultime sacrificateur.
Lui, le compagnon irrévocable
De nos jours dès le premier printemps,
C’est le terrible serpent du temps
Qui s’étend, se tend, se distend,…
Lové dans nos vies, sans lassitude,
Il nous broie dans les anneaux des ans.
Les morsures de la solitude
Qu’il inflige tout en te brisant
Te laissent, un soir, agonisant ;
Il relâche sa prise, sans presse,
Droit, dressé dans toute sa bassesse,
T’emplit du venin de la vieillesse…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire