Petite fable affable
La Faucheuse, flouée dans sa quête, damnait
Le bûcheron dont les ans pesants, l’usant,
Le menaient sans faille à un destin reposant.
Ayant toujours dernier mot, elle réclamait,
La mort dans l’âme, à ce vieux perclus de douleurs
Qu’elle aida au labeur, sans barguigner pour l’heur,
Son dû, comme il est de coutume en ce bas-monde.
Il ne pouvait, ma foi, attendre mieux que l’onde
Du Léthé n’ayant que ses os vieux et sa peau
Pour fortune et que des haillons pour oripeaux.
Sans espoir, sa vie achevée,
D’une situation un peu plus élevée.
Tête d’enterrement, faux prête à procéder,
Elle le mande pour affaire
« Non !… Au désespoir, j’ai cédé,
Dit-il. Un court instant. Ma foi, ne dure guère
Qui se lamente à périr
Ou qui se dit, pauvre pomme,
Plutôt mourir que souffrir :
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