Sa tête s’incline et, sourire à la prunelle,
Ses doigts la délivrent. Une tendresse éternelle
L’anime quand elle lui dévoile un téton
Dressé, qu’elle approche de sa bouche à tâtons.
Et, maternelle, elle s’égaye et s’émerveille,
Douce sentinelle, oubliant réveils et veilles,
De sa bouche goulue qui mord son mamelon,
Vie avide, prête à épuiser le filon…
De ce sein gonflé, ce coussin couleur flanelle,
Sourd une perle sur fond de sombre cannelle…
Je ne peux qu’admirer, inutile et envieux,
Ces gestes d’amour, si naturels et si vieux,
Qui marient les bontés offertes sans escompte
Aux seules beautés qui, désormais, pour moi, comptent.
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