Sans pudeur, les premières lueurs de l’aurore,
Quand la nuit, chassée, veut prolonger son séjour,
Sur ton corps pailleté d’ors font encore éclore
Tes atours sans détour. Ces appâts sans apprêt
S’offrent, tout ambre et toute ombre, à l’orée du jour
Qui les embrasse et les embrase de ses teintes.
Dans l’air enfiévré des horizons empourprés
Le petit matin resserre sa tendre étreinte.
Un souffle susurre et soupire puis s’éteint
Sur le dessin de tes seins que le jour caresse
Avec toute la passion de ses doigts mâtins.
C’est l’heure du réveil où le temps prend la pause,
Où le sommeil enfui, encore un peu, paresse ;
Aux accords sensuels de ce charmant décor,
Il donne la moire et le satin et compose
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire