Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

lundi 27 mai 2013

EXORDE DE COULISSES

D’un “auteur” en quête de hauteur, un peu metteur en scène, à ses acteurs

Le gendarme cogne. Le rideau va se lever
Pour mieux sonner le glas d’une rude grossesse ;
Neuf longs mois de sueurs, de larmes, d’allégresse,…
Qui nous ont entravés, unis… puis élevés.
Mais on n’arrive pas à terme sans tristesse,
Sans doutes, sans tourment, ni questions soulevées.

Le trac vous met le cœur, las, en pulpe de somphe ?
 Vous passerez le cap, qu’il vous échoie
Un public bon ou dur… Donnez-vous à donfe :
Didascalies, texte et ton sont choses qu’on choie
Pour accoucher ce soir - mais avons-nous le choix ? -
D’une réussite ou d’un succès… D’un triomphe ?!

Bien sûr, notre travail nous semble inachevé.
Quinze jours nous manquent. Comme toujours, Altesse !
Oui, je crois en vous tous, et non par politesse,
Pour d’un mot, d’un geste, sur scène, parachever
 Votre jeu pour qu’il gagne un peu, là, en justesse,
Peaufiner le rôle, cet habit qu’on revêt.

Quel souvenir quand nous serons chenus, agomphes,…
Soyez géniaux, humbles,… Nul ainsi ne déchoit :
Ayez les yeux aux cieux - qu’importe si l’on choit ! -
Pour sortir de sous la ronce et l’ortie, le romphe.
 Oui, nous accoucherons, nous n’avons plus le choix,
D’une réussite, d’un succès,… d’un triomphe !


Sceau : Élisa Satgé, 2017

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