Quitte à vous paraître fastidieux,
Ce n’est que pas je sois prétentieux,
Messieurs, ni même vraiment soucieux,
Mais, par un tour divin, malicieux,
Si, d’aventure, je monte aux cieux
Après l’heure du dernier adieu
- La chose tiendrait de l’audacieux
Voire, peut-être, du facétieux ! -
Parmi tous ces anges ocieux,
Au vol gracieux et aux chants précieux,…
Qu’est-ce que ça me plairait, Tudieu !
Moi qui suis un suppôt insidieux
Du Mal, un brin irrévérencieux,
Séditieux envers tous les dévotieux
Et tendancieux jusqu’au licencieux ,
Sentencieux, argutieux, suspicieux,
Si Dieu m’invite en son hôtel-Dieu,
Ce paradis qu’on dit délicieux,
Où l’anxieux repose, silencieux,
Avec l’insoucieux et le factieux,
En un ciel toujours bleu et spacieux
Ce serait vraiment bon, Crébondieu !
Moi qui suis de jurons dispendieux,
Je ne suis pas soudain ambitieux,
Devenant vieux donc superstitieux,
Ni pris d’un fol espoir capricieux
Ou d’un remords neuf, artificieux,
Mais le Grand Miséricordieux
Pourrait ne pas être avaricieux
En pardons. Pardieu, c’est astucieux
Mieux, judicieux, dans un contentieux
De clore le bec d’un malgracieux
Par de feintes bontés, Crevindieu !
Si le Barbu m’offre du radieux,
Même à titre officieux - C’est classieux ! -
Pour mériter cet honneur chassieux,
Amour fallacieux, humour captieux,
Harpes célestes et sons mélodieux
Quitte à vous paraître prétentieux
Je vais être attentif, minutieux,
Et dans mes travers plus consciencieux
- Malicieux, spécieux voire vicieux -
C’est bien là mon style, Foutredieu !
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