Je ne suis pas jeune et beau,
C’est un trop bref escabeau.
Je ne suis pas à la mode,
Ce serait trop commode.
Et je ne suis pas branché,
Ne sais pas me déhancher
Pour vous donner cette image
Qui fait du buzz, du tapage.
Je n’ai pas plus le profil
Tapette battant des cils.
Bref, je n’ai rien du poète,
Prophète qui se la pète
Qui vous joue de la luette,
Air inspiré et bluettes.
En plus, je ne suis pas « in »,
Cela nuit à mon standing.
Je ne suis pas coke et boite
Ni socialiste de droite
Car avoir l’air dans le vent
C’est un métier, et crevant !
Vieux provincial, vrai sudiste,
Parfois même fabuliste ;
J’ n’ai pas “un nom” ni d’réseau :
J’ai pas d’anneau au naseau.
Je suis rimeur, pas poète,
J’ai l’vers solidair’, t’inquiète,
Qui murmure et qui trompette,
Brise et bise, ou bien tempête !
Vieux jeu, je n’ai pas le look
Et ne suis pas « fesse-bouc »,
Je ne slame ni ne twitte
Tout ce que je te débite :
Je n’ai pas été frappé,
Violé, ni rescapé,…
Ruisseau, torrent, lac ou fleuve
Chaque jour est fait d’eau neuve.
Et je le vis plus qu’assez
Sans le regarder passer.
Bref, je n’ai rien du poète,
Du mec vendeur, d’la mauviette
Qui, encor’, te bat les couettes
D’son ego, la voix inquiète.
T’as vu : je le fais exprès !
Je n’ai donc pas de succès.
Mais personne ne m’édite
Quoi que j’écrive ou médite
En mots gris, bons sentiments,
En tons rouges, plus piment.
Moi, la vie je la traverse
Et n’en fais pas un commerce.
Je fuis les mondanités
Et votre modernité.
Je suis rimeur, pas poète,
Pas un de ces pique-assiettes
Tout en phrases désuètes,
Cœur coulant, âme muette.
C’est un trop bref escabeau.
Je ne suis pas à la mode,
Ce serait trop commode.
Et je ne suis pas branché,
Ne sais pas me déhancher
Pour vous donner cette image
Qui fait du buzz, du tapage.
Je n’ai pas plus le profil
Tapette battant des cils.
Bref, je n’ai rien du poète,
Prophète qui se la pète
Qui vous joue de la luette,
Air inspiré et bluettes.
En plus, je ne suis pas « in »,
Cela nuit à mon standing.
Je ne suis pas coke et boite
Ni socialiste de droite
Car avoir l’air dans le vent
C’est un métier, et crevant !
Vieux provincial, vrai sudiste,
Parfois même fabuliste ;
J’ n’ai pas “un nom” ni d’réseau :
J’ai pas d’anneau au naseau.
Je suis rimeur, pas poète,
J’ai l’vers solidair’, t’inquiète,
Qui murmure et qui trompette,
Brise et bise, ou bien tempête !
Vieux jeu, je n’ai pas le look
Et ne suis pas « fesse-bouc »,
Je ne slame ni ne twitte
Tout ce que je te débite :
Je n’ai pas été frappé,
Violé, ni rescapé,…
Ruisseau, torrent, lac ou fleuve
Chaque jour est fait d’eau neuve.
Et je le vis plus qu’assez
Sans le regarder passer.
Bref, je n’ai rien du poète,
Du mec vendeur, d’la mauviette
Qui, encor’, te bat les couettes
D’son ego, la voix inquiète.
T’as vu : je le fais exprès !
Je n’ai donc pas de succès.
Mais personne ne m’édite
Quoi que j’écrive ou médite
En mots gris, bons sentiments,
En tons rouges, plus piment.
Moi, la vie je la traverse
Et n’en fais pas un commerce.
Je fuis les mondanités
Et votre modernité.
Je suis rimeur, pas poète,
Pas un de ces pique-assiettes
Tout en phrases désuètes,
Cœur coulant, âme muette.
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