L’Amour se meut en maints méandres
Et le tonnerre roule aux nues,
Ambrant et ombrant nos corps nus.
Je viens, ma mie, de me répandre
Connaître le rouge et le noir
Après l’heure de l’éteignoir,
Et croyant bonnement m’étendre
Trouvé, délices envolés,
Jusqu’à ce lys dans la vallée.
Venu à toi, timide et tendre,
J’ai goûté cet élixir-ci
Où se répéter n’est pas scie
Feuilletant la carte Tendre
Pages de plaisir partagé,
Plages aux plaintes naufragées.
Oui, pensant simplement m’éprendre,
J’ai bu de cette ambroisie-là
Jusqu’au petit matin, frais, las.
Dans ta chaleur, je viens d’apprendre
Qu’il est nuits d’étoiles lamées,
Ciels de taffetas enflammés,…
Dans ta moiteur, je viens d’entendre
(Soupirs essoufflés, échauffés,
Mots susurrés, cris étouffés,…)
Que l’on peut donner sans reprendre,
Qu’on peut aimer sans sommeiller
Et puis aimer s’ensommeiller…
Se connaître mais se surprendre,
Être ru, se sentir torrent,
Et, savant, rester ignorant.
S’abandonner sans se défendre,
À l’instant que, soudain, l’on sent
Pressant, pas oppressant
Sans même chercher à comprendre
Ni à prévoir ; sans nonchaloir,
Aller jusqu’au bout du vouloir…
Les heures peuvent se distendre,
Soleil épousant l’horizon,
Quand il se rend à nos raisons,
La course du temps peut attendre
D’un simple mot lu dans tes yeux
Ou bu à tes lèvres, Pardieu.
À l’amour je peux donc prétendre
Et tracer nos noms, doucement,
Dans la cendre du sentiment…
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