Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

dimanche 27 juillet 2014

LA MODERNE BALLADE DU PROMENEUR SOLITAIRE

Ou les travers d'un pervers

Je me promène et joue les photographes
De papillons qui fourmillent, de fleurs
Auxquelles la Nature les agrafe.
Mais voilà que je ferais plutôt peur
À aller de mon pas lent de branleur,
À regarder ça et là, comme on chine,
À prendre mon temps, à courber l’échine
Devant l’herbe au lieu de courir sans but,
De randonner comme une vraie machine
Contre une montre qui sert de comput.

Je me promène et joue les photographes,
Tout seul, mais apparemment sans douleur,
Sans causer comme jaspe un télégraphe
À d’autres baladeurs de mes malheurs
Ou de mes soupçons, en on-dit râleurs.
Cela étonne toujours qu’on lambine
En solitaire, et pis que l’on fouine.
Et cela se fait gratter fort l’occiput :
Ça cache un truc ou, pire une combine,
Contre une montre qui sert de comput !

Je me promène et joue les photographes
Mais pour d’aucuns je serais violeur
Ou exhibitionniste en carafe,
Pervers plein de travers, cambrioleur
Préparant un mauvais coup ou dealer,…
Oui, la Rousse m’a montré ses babines,
Inquisité, la lippe chafouine,
Vu mes photos, joué en la et ut
Du reproche : tout honnête homme bine
Contre une montre qui sert de comput !

Ami, évite donc marche, pruine
Et photo, activité sagouine :
Les bonnes gens jouent vite d’un vain luth
Quand ton pied ne va pas, sous la bruine,
Contre une montre qui sert de comput.

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