Petite fable affable
Deux mouches, tout ivres de vin, vrombissaient
Les heurs et malheurs dont elles pâtissaient
Sur le bord d’un verre abandonné qui boude
Sur la table qu’avait polie tant de coudes.
« Dans ma famille, il n’y a pas d’divorcées :
Il n’y a que des veuves ! m’a annoncé
Mon bel amour au soir même de nos noces.
Ça m’a refroidi et calmé. Cette rosse
Me menaçait donc, cas où, par hasard,
J’aurais eu l’idée d’aller poser mes ailes
Auprès d’autres dames ou, pis, demoiselles.
Les heurs et malheurs dont elles pâtissaient
Sur le bord d’un verre abandonné qui boude
Sur la table qu’avait polie tant de coudes.
« Dans ma famille, il n’y a pas d’divorcées :
Il n’y a que des veuves ! m’a annoncé
Mon bel amour au soir même de nos noces.
Ça m’a refroidi et calmé. Cette rosse
Me menaçait donc, cas où, par hasard,
J’aurais eu l’idée d’aller poser mes ailes
Auprès d’autres dames ou, pis, demoiselles.
- Pareil ! bruit l’autre. Depuis, non sans aigreur
On se doit de vivre dans cette terreur.
- Ma belle a été mouchée hier sur la table.
Mourante, elle m’expliqua l’inacceptable
Sentence : du trépas seul, l’Amour périt :
Nous fûmes donc heureux sans s’être compris !
- Ah, pour nous mettre la bride comme aux mules,
Elles ont vraiment le sens de la formule ! »
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