Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

vendredi 25 juillet 2014

LE FRELON FANFARON

Petite fable affable


Au pays des noirs cyclones,
Un frelon bien freluquet,
Félon, fuyait sa frelonne
Qui, la face fort stuquée
(C’était, là, la mode qui trotte)
Et le chef emperruqué,
Était sans rien vous truquer
Du genre auquel on se frotte
Quand on veut être piqué.
Et lui en était toqué !

Il l’aima comme une icône,
Et à peine reluquée
Cette trombe noire et jaune,
L’Amour l’a tout ensuqué.
Il en devint la marotte
Quoiqu’elle aimât le bucquer,
Au risque de l’énuquer,
Le traitant pire que crotte.
Il lui a tout abdiqué
Mais ne l’a jamais coquée !

Chacun le moquait à l’aune
De son savoir : l’éduqué
Lui faisait sermon ou prône,
Et le plus mal embuqué
L’insulte toujours en glotte,
Traitait de vil barbuquet 
Ce frelon bien freluquet,
Fuyant comme une fiotte,
Car c’était pas du chiqué
Quand, las, elle le choquait !

« Fuir, moi ?… Quoi et pourquoi ?
Disait-il. La belle affaire
Mes chers voisins et confrères :
J’ai bien moins peur de moi,
De ce que je peux lui faire
Quitte, amis, à vous déplaire ! »
Quand l’honneur est en émoi
On dit bien n’importe quoi !

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