Petite fable affable
Fort peu satisfait de ce monde et des Hommes,
Dieu, pour tout bien recommencer, en somme,
Donna aux pandas un royaume et des lois
Au beau milieu d’arbres de bel et bon bois.
Car ces braves bêtes, en rien belliqueuses,
Certes bilieuses et, parfois, oui, moqueuses,
Ne pouvaient pas décevoir le Grand Barbu
Qui, par ailleurs, en avait bien assez vu !
Qui dit Roi, dit Cour et dit faveurs. Diantre !
Si certains, ne craignant pour leur ventre,
Firent de Paresse et Médiocrité
Une religion, sans ambiguïté,
D’aucuns travaillaient à rendre un peu prospère
Et plus agréable, à défaut de pépère,
Ce don des Cieux sans esprit de parti ;
D’autres, dans l’espoir fol de contre-parties.
Le manque d’ambition animait, certes,
Les deux premiers groupes, les vains inertes
Et les actifs, alors que le dernier,
Pour son avancement et ses deniers
Professait in petto manœuvres occultes,
Prétention, mépris, arrogance, et culte
De soi-même : jaugeant l’autre et jugeant l’un
Selon leur humeur et leur goût sibyllin,…
Une harpie fort bariolée qui parle
Moins qu’elle n’aboie, un nain toujours marle,
Et grincheux, un penseur barbu et barbant
Un dadais frondeur, grand rameutteur de ban
Et d’arrière-ban plus une furie brune
Qui pensait, à tort, valoir bien plus qu’une prune
Étaient les Maîtres de cette confrérie ;
Les autres, traîtres qu’on ignore et charrie.
Qui veut tuer son chien dit qu’il a la rage !
Oubliant leurs ménages et, pis, leur âge ;
Ces pandas, comme on peut le subodorer,
Prompts à abhorrer ce qu’ils ont adoré,
À calculer, aimaient à leur roi médire :
Qui ne leur est utile était à maudire ;
Sur qui n’était féal et soumis, on-dits,
Les travailleurs n’ayant droit qu’au discrédit.
Et le monarque leur devint tout oreille.
Lui servant l’amitié pour jus de treille.
Les bouffeurs de bambous son pouvoir volaient :
L’entendement bâillonné, car cajolé,
L’œil aveuglé par leur jeu tout en baloche,
L’ouïe assourdie par un seul son de cloche,
Le pays, tout cafouillis et bredouillis,
Aux rires de la fraternité, faillit…
Qui dirige le destin des bêtes, d’Hommes,
Devient à l’autre un paria en somme :
Point de frairie mais aussi foin de pairie
On doit laisser croupir dans la crasse
De leur médiocrité ces côteries
Qui vous utilisent - et de vous se rient -
Quand trop vous les écoutez, de guerre lasse !
Dieu, pour tout bien recommencer, en somme,
Donna aux pandas un royaume et des lois
Au beau milieu d’arbres de bel et bon bois.
Car ces braves bêtes, en rien belliqueuses,
Certes bilieuses et, parfois, oui, moqueuses,
Ne pouvaient pas décevoir le Grand Barbu
Qui, par ailleurs, en avait bien assez vu !
Qui dit Roi, dit Cour et dit faveurs. Diantre !
Si certains, ne craignant pour leur ventre,
Firent de Paresse et Médiocrité
Une religion, sans ambiguïté,
D’aucuns travaillaient à rendre un peu prospère
Et plus agréable, à défaut de pépère,
Ce don des Cieux sans esprit de parti ;
D’autres, dans l’espoir fol de contre-parties.
Le manque d’ambition animait, certes,
Les deux premiers groupes, les vains inertes
Et les actifs, alors que le dernier,
Pour son avancement et ses deniers
Professait in petto manœuvres occultes,
Prétention, mépris, arrogance, et culte
De soi-même : jaugeant l’autre et jugeant l’un
Selon leur humeur et leur goût sibyllin,…
Une harpie fort bariolée qui parle
Moins qu’elle n’aboie, un nain toujours marle,
Et grincheux, un penseur barbu et barbant
Un dadais frondeur, grand rameutteur de ban
Et d’arrière-ban plus une furie brune
Qui pensait, à tort, valoir bien plus qu’une prune
Étaient les Maîtres de cette confrérie ;
Les autres, traîtres qu’on ignore et charrie.
Qui veut tuer son chien dit qu’il a la rage !
Oubliant leurs ménages et, pis, leur âge ;
Ces pandas, comme on peut le subodorer,
Prompts à abhorrer ce qu’ils ont adoré,
À calculer, aimaient à leur roi médire :
Qui ne leur est utile était à maudire ;
Sur qui n’était féal et soumis, on-dits,
Les travailleurs n’ayant droit qu’au discrédit.
Et le monarque leur devint tout oreille.
Lui servant l’amitié pour jus de treille.
Les bouffeurs de bambous son pouvoir volaient :
L’entendement bâillonné, car cajolé,
L’œil aveuglé par leur jeu tout en baloche,
L’ouïe assourdie par un seul son de cloche,
Le pays, tout cafouillis et bredouillis,
Aux rires de la fraternité, faillit…
Qui dirige le destin des bêtes, d’Hommes,
Devient à l’autre un paria en somme :
Point de frairie mais aussi foin de pairie
On doit laisser croupir dans la crasse
De leur médiocrité ces côteries
Qui vous utilisent - et de vous se rient -
Quand trop vous les écoutez, de guerre lasse !
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