Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

samedi 19 juillet 2014

LA PAIRE D’ÉPEIRES

Petite fable affable

Un soir, deux épeires discutaient.
« Au boulot, t’es bulot et boulet !
Disait haut l’aînée, très remontée
À sa jeune sœur qui déboulait
Chez elle pour se faire une toile.
Retourne à l’école ou mets les voiles,
Car tous tes collègues en ont assez :
Lacunes et bêtise entassées
Te font pis que cucurbitacée
Et juste bonne à te prélasser !

- L’éducation coûtant fort cher,
J’ai essayé l’ignorance !… Aussi
Pour m’ôter cette crasse un Kärcher
N’y suffirait point. Bah, c’est ainsi !
 Des vains voudraient se faire l’épeire ?!…
Laissons causer consœurs et compères
Qui râlent, jusqu’à l’heure du thé,
Contre l’ignorance qui fait, Té,
Sots résignés ou ânes bâtés
Quand l’école fait des révoltés !

- C’est la fête d’épeires avec toi…
Car ta balourdise rejaillit sur moi :
Nous sommes nées sur le même toit,
Toi, plus inculte de mois en mois…
- Le seul vrai remède à l’ignorance,
Ma sœur au cœur et à l’âme rances,
Est le savoir, non pas le discours !…
Ne le sais-tu, toi qui me fais cours ?
Alors je t’en supplie, fais plus court
Ou a tes mots donne un autre cours ! »

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