Petite fable affable
Là, une mouche, au plafond, vrombit.
Ses bruissantes sœurs par trop gourmandes
Lui disputaient, toujours sans demande,
Sucre oublié, miettes de pain bis,
Que le vieux fermier dessus sa table,
Las, leur abandonnait, serviable.
Elle alla donc trouver l’araignée
Et lui bruit d’un ton fort indigné :
« Ô Majesté, n’es-tu donc pas lasse
Du vain, vil et bourdonnant boucan
Que font ces sombres bavardes quand
Tu aspires au calme à la place ?
Il faut punir l’incessant babil
Et qui le cause, êtres incivils.
Je m’offre à les conduire à ta toile
Avant qu’ils ne mettent loin les voiles.
- Quoi ?… Comment ?… Que dis-tu mon amie ?
Je n’entends plus très bien, fit l’aragne.
À trop vieillir, vois-tu, peu l’on gagne ! »
S’approchant, la zélée voit l’étau
De toile qui se ferme aussitôt.
Qui, par trop, voudrait nuire à autrui
Risque fort de ne punir que lui.
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