Petite fable affable
Conformistes - c’est là un truisme -
Jusque dans leur anticonformisme,
Deux chenilles du bois enviaient,
Méprisaient, regardaient de biais,
L’œuf, le papillon, la chrysalide,…
Ces bêtes étant pire qu’Atrides,
Elles œuvraient, causaient aux dépens
De leurs semblables, êtres rampants
Qui ne seraient jamais leurs pareilles,
Plus tiques que des perce-oreilles
Et plus industrieuses qu’abeilles.
Larvaires face aux Cieux, sans repos,
Et urticantes dans leurs propos,
Nos bêtes, rebelles à deux balles,
Instinct grégaire et âme tribale,
- Mais c’était leurs moindres défauts ! -
Bien qu’on dise “point trop n’en faut“
Prêtaient, las, aux autres insectes
La bassesse de pensées infectes
À l’image des leurs mais s’offraient
À bien paraître et, à moindre frais,
Donnaient un peu pour plus retirer…
Nos chenilles, si calculatrices
Qui savaient se faire séductrices ,
Oubliaient qu’elles avaient été œufs,
Et chrysalides, vêtues de neuf,
Qu’elles seraient papillons qu’en rêve
Car on usa, contre elles, des glaives
Qui leur étaient chers avant l’hiver.
Ainsi prit-on les deux dates sans ver.
Mon ami, pour vaincre l’imposture,
Ni postures ni littérature,
Joue donc de, et avec, sa nature !
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