À l’heure où la nuit lève l’ancre,
Sur le ventre mouvant de la mer,
Le point du jour lave mon encre
Sous un ciel ailé, ocellé.
Le matin hisse l’outre-mer
Lavé de sa voile envolée.
Sous la main du matin s’échancre
L’onde offerte à ces vents amers
Dont l’écho, au loin, se désancre.
Sous la caresse lumineuse,
Les flots fébriles, bosselés,
Frangés d’écume floconneuse,
Échevelée, font le gros dos.
Lassés, sur la grève harcelée
Comme un nouvel eldorado,
Ils vont, pour quelques matineuses,
Se coucher, en larmes salées,
Et doucher ces pieds de flâneuses.
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