Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

vendredi 3 juin 2011

QUAND DÉAMBULE LE NOCTAMBULE

« Quelque beauté de banlieue,
Une de ces fleurs de faubourg
Qui poussent dans un coupe-gorge
Faite pour les baiseurs du lieu,
Comme il s’en flétrit à Cabourg,
Croise dans une rue grise
Grouillante de grues tout’ en gorge,
S’offrant à l’avers, à rebours,
Sous des becs-de-gaz qui irisent
Sa peau couleur café ou orge.

Ma butineuse de bitume
Me décoche une franche œillade.
Mon équivoque,  mon erreur
Fut, comme il se fait de coutume,
De proposer, pour l’aiguillade,
Cent balles. Ce qui est bon prix.
Elle s’emballe, appelle un black,
Je négocie. Mal m’en a pris
Car c’était son mec pas son maq’…

Voilà, Monsieur le commissaire
Pourquoi je me balade à poil,
Couvert de bleus comme un corsaire,
Pour une chatte et un blanc-bec
Que j’ai pris à rebrousse-poil ;
Pour un micmac, un’ pris’ de bec ! »

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