Tout près de ces rues rugissantes
Que l’on pressent bien repoussantes
Pour le piéton qui y survit,
Dans une journée finissante,
Effervescente, harassante,
Je la vis et l’ai poursuivie,
Dans cette ville vieillissante,
Assourdissante et incessante
D’aveux, d’avis, d’enjeux, d’envies,…
Loin des impasses impuissantes,
Dans une artère commerçante
Irriguée depuis l’aube à l’envie
Par des rires d’adolescentes,
De gamins qui font leur « descente »,
Je l’ai filée sans préavis.
Lassante, la foule pressante,
Jaillissante, enlaçante, absente,…
Va, veut, vient comme asservie.
Dans cette presse trop bruissante,
Je me suis fait comme une sente
Pour l’inconnue que j’ai suivie…
Les enseignes phosphorescentes,
Arborescentes, indécentes,
Chantaient l’achat inassouvi
En cascades incandescentes
Sur tous les pavés des parvis
Sur chaque vitrine ravie
Aux beautés légères, dansantes…
Seule, une robe évanescente
Dans cette cohue grossissante
Semble animée d’une autre vie
Que celle du pas des passantes
Frustrées, flanquées de leurs nervis
Que la masse broie, noie, stressante.
Mais la Belle soudain dévie ;
Happée par la nuit oppressante…
Plus jamais, je ne la revis.
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