À Isabelle…
Dans mon univers souvent stérile
Il est des soleils qui irradient,
Étoiles lointaines et fragiles
Qui offrent aux choses sève et vie,
Qui donnent d’eux tout sauf des avis.
Une lune, un jour gris sans sommeil,
Toute en jalousie et perfidie,
S’est prise, folle, pour le soleil.
De sa lumière pâle et hostile,
Voulut éclipser un astre ami,
Oubliant que ses rais fébriles
Qui offrent aux choses sève et vie,
Éclairent celle qui ne luit mie
Que la nuit, en tons froids et vermeils.
Oui, un jour, la lune, c’est obvie,
S’est prise, folle, pour le soleil.
Elle l’ostracise et en jubile,
Renie ce qu’elle lui doit, dénie
Ses dons qui rendent la pluie fertile,
Qui offrent aux choses sève et vie.
La lune, grossie de fiel, d’envie
Trop terne face au feu sans pareil,
Trompant les dieux, les cieux - Félonie ! -
S’est prise, folle, pour le soleil.
Qu’un Dieu éteigne ces vilenies
Qui offrent aux choses sève et vie,
Car Séléné qui nuit, en éveil,
S’est prise, folle, pour le soleil !
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