Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

dimanche 5 juin 2011

DOUCE JEANNETTE

Cycle pyrénéen
Faux chant traditionnel des Pyrénées à deux voix

Holà, plaisante Jeannette,
Te voilà venue grandette,
Bergerette joliette,
Au milieu de tes biquettes.
Je sais mille fabliaux
Et connais des chansonnettes,
Je te jouerai du flutiau
Au mai de nos amourettes
Que chantent bergeronnettes,
Alouettes et fauvettes
Quand nous reverdit l’herbette. (bis)

Oui da, je suis bien Jeannette,
Qu’aime pas les entourloupettes
Des bons goujats en goguette
Venus me conter fleurette.
Des petiots, des maigriots,
Tous ces coureurs de guinguette
Qui, jaseurs comme loriots,
Veulent, dans la ciboulette,
Te nous faire une couchette.
Va donc chanter tes bluettes
À d’autres sottes caillettes ! (bis)

Allons, gentille Jeannette,
Au frais  parfum des fleurettes,
Déjà bien des mignonnettes
À leurs beaux amants se prêtent,
Pâtres, vieux boucs, nobliaux,…
Viens, faisons donc la cueillette,
Comme eux, de fous adagios ;
Effeuillons la pâquerette,
Ma ch’misette, ta liquette.
Il est, fillette discrète,
Tant d’ombres qui se feuillettent… (bis)

Ah, ma foi, moi, la Jeannette,
Je le sais trop bien, Mazette,
Qu’on trouve milles follettes
Et fileuses sans fusette ;
Laisse-moi à mes bestiaux !
Et si jamais tu m’embêtes,
Et toujours t’entêtes, idiot,
Sûr, c’est sur tes côtelettes
Que s’abattra ma houlette !
Moi, je m’en bats les couettes
De tes vers, de tes sornettes. (bis)

Ah dia, ma Belle Jeannette,
Marie-moi, ô ma Doucette :
T’auras un’ belle chambrette,
Si tu deviens ma cousette :
Je n’espère a contrario
De ce que tu crois, Sœurette,
Que des liens matrimoniaux,
Oui, dénoue-moi l’aiguillette,
J’abandonne les courbettes,
Causettes et turlurettes,…
Et le  parfum des violettes. (bis)

Toi, le mari de  Jeannette ?!
Non, vraiment tu es trop bête :
Je n’suis pas une lorette 
Qu’on trappe ou une grisette.
Retourne à ton herminette,
Ta varlope et tes “rabiots”.
Je n’ferais pas ta dînette,
Primo ; deuxio et tertio,
Je préfère  la cornette
Ou être Catherinette
Qu’épouse cornue, replète,
En frous-frous et en frisettes,… (bis)

Douce, adorable Jeannette,
Moi j’offrirais à tes bêtes
Sonnailles en collerette.
Ah, connaître, Mon Inquiète,
Ces doux instants primordiaux
- Feuill’ à l’envers, en gloriette -
Avec tendresse et brio !
J’suis pas porteur d’escopette, 
Exhibant ses épaulettes,
Qui fait, sans cesse, sa fête
À tout jupon, tout’ jupette. (bis)

Oui, mais moi je suis Jeannette !
Personne, non, ne m’achète :
Je préfère mes chevrettes,
Même sans fières clochettes.
Je rends les bigots triviaux
Pour faire mes galipettes
Et n’carresse pas les chiots.
Quoi, tu as vu ta binette ?
Et que cache ta musette ?
Un flutiau et des noisettes !…
J’aime mieux noix et rosette ! (bis)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire