Sur « Quand Jules est au violon » (M. Vidalin & G. Bécaud)
Quand Cécile à l’accordéon
Veut remplacer tout l’orphéon,
Faut avoir un’ vraie geul’ de bois
Pour n’pas chanter comme autrefois !
Les refrains de marins
On peut le dir’, c’est du purin
Face à nos chœurs en Oc du lieu
Qui chantent amours ou bien adieux,…
N’chant’ aujourd’hui, en restant poli,
Qu’minets gominés, filles embellies,
Siliconées, qui pour vous dauber,
Gueulent en anglais com’ d’aut’ vont gerber.
Ici, crois-moi,
C’est beaucoup, beaucoup mieux qu’ ça :
Quand Cécile à l’accordéon
Veut remplacer tout l’orphéon,
Pas besoin d’ synthé’, de hautbois,
Pour chanter « Il était un’ fois… » !
Les refrains de marins,
Quand t’es bourré, quand t’es bourrin,
Ça plaît et ça passe partout,
Mais chez nous, on aim’ pas du tout !
Les couplets qu’on oit sous notre ciel
Ont des mots de fiel, des accents de miel,
Qui vont parler de moutons, de prés,
D’bergers, de soldats, de leurs boniments,…
Ici, chez moi,
On est beaucoup, beaucoup comm’ ça,…
Quand Cécile à l’accordéon
Voit Roland tomber le veston,
Ell’ sait qu’y a des voix aux abois
Pour chanter « Il était un’ fois… » !
Les refrains de marins,
C’est du crin-crin, sans êt’ chagrin,
Si la cabrette au gars Roland
Ne vous fait pas danser le chaland…
Tous deux, ma foi, ils font pas semblant :
Qu’on soit plutôt rouge ou bien plutôt blanc,
Ils vont te mettre sens dessus-dessous,
Et tout ça sans te demander un sou !
Voilà, Dug’nou,
Comme on fait la fête chez nous…
Avec l’une à l’accordéon
Et l’autre au « Poumon d’Léon »,
On lève haut nos jamb' de bois,
Pour s’amuser comme autrefois !
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