Monts déboisés, pentes pelées, crêtes scalpées,
La vallée grignotée, s’abandonne à la ville,
Aux ordures, aux taudis, au bidonville
Que pluies et boues peuvent, en un seul jour, happer.
Quadrillés par cent rues aux lumières volées,
Ville dans la ville, sans eau et sans école,
Ces quartiers spontanés, à la misère accole
Des toits froids et crevés aux pièces sans volet.
On voit des vieux gavés d’alcool se lézarder ;
Des gosses affamés, seuls, à demi-nus traînent
Dans les déchets qui vont nourrir, loger, aider,…
Pas plus de peine que de rage ni de haine,
Car personne, ici, n’a jamais rien possédé
Qu’un corps vite usé, qu’une âme déjà bradée…
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