Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mardi 13 décembre 2011

SUICIDE

Ma cité s’est ouvert le ventre
Elle voulait avoir un centre
Une vitrine aseptisée
De boutiques spécialisées
Tout au long de rues piétonnières
Sans gueux ni vieux sans ornières
Avec apparts et lofts meublés
Pour privilégiés pleins de blé
Qui font battre dans ses artères
Un sang neuf mais bien plus austère
La cité chère à mes aïeux
S’est fermée à jamais les yeux
Certes elle avait vendu son âme
Sans que personne ne l’en blâme
Elle a rénové son vieux cœur
Qui ne bat plus avec le chœur
Du peuple qui hantait l’église
Et, désormais seul, s’enlise
Perdant sa tête et ses esprits
Sans que personne n’ait compris
Ma cité s’est ouvert le ventre
Elle voulait avoir un centre

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