Cycle historique
Le dais d’azur est chauffé à blanc
Par un astre au zénith, accablant.
Grenade, Jaen, Séville,
Cordoue et Cadix s’habillent,
À l’heure où l’on cherche la tiédeur,
Des lambeaux et des guenilles
De leur splendeur mauresque pour l’heur,
Entre flamenco et séguedille,
À l’ombre, faite mantille,
Des abricotiers, des oliviers,
Des palmiers dattiers, des goyaviers,…
Le Génie du hasard et des jours
Rappelle aux picaros, toujours,
En arabesques mulâtres,
Dentelles de stuc, d’albâtre,
Tous les barbaresques horizons
D’où vinrent ces idolâtres
Qui mirent au riche diapason
De leur savoir l’écolâtre,
Brodant la pierre opiniâtre,
Forgeant le fer à leur fantaisie
De balcons inquiets en jalousies…
Safran, rose, jasmin et lilas,
Parfums du plus bel orient, sont là.
Si chaque jardin les chante,
L’eau de la lumière enchante
Tous les souvenirs dans les pierres enfouis,
La mémoire trébuchante
D’un glorieux passé qui s’est enfui
Au fil fol d’épées tranchantes
Pour une foi desséchante
Figeant les beautés de l’Alhambra
Que nous révèlent sol y sombra.
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