Petite fable affable
Au grand concours de jactance,
Où tout chien gras a ses chances,
Un bichon toujours ronchon,
Mais tenant dans un pochon,
Tout en haine et suffisance
Jà se croyait, par avance,
Élu par d’aucuns cruchons
Et choisi de toute Fanchon.
Il avait cette assurance
Du cabot à l’âme en transe !
Jappements, cris, rouspétances,
Il aboyait à l’outrance
Contre les chiens pâlichons
Bons toutous ou cornichons,
Et les colliers ou l’aisance
Des racés de naissance,
Aimant pâtées griffés Fauchon
Et idées de feu Cauchon,…
Il mordait tout sans nuance.
Je ne vous dis pas l’ambiance !
Exubérance, arrogance,
Il fuyait toute alliance.
Plus fauchon que manchon,
Il trouvait fort folichon
De hurler sans complaisance
Contre le Roquet de France,
Pas bien plus haut qu’un bouchon,
Se montant le bourrichon
Ayant des Patrons confiance
Mais des vassaux peu d’créance.
Rongeant son os d’abondance,
Il attendait l’échéance
Qui le ferait patachon,
Lui l’bouffeur de polochon,
Cherchant, foin de bienséance,
Niches à tous, sans distance :
À lui, le coup de torchon !
Mais ce clebs, roi des louchons,
N’a pas la belle élégance
De rire de lui. Malchance !
Pour lui, quelle belle engeance
Toute en bêtise, ignorances,
Que celle des drolichons !
Il n’avait que défiance
Pour ces corniauds qui balancent
Comme pour les limiers rances,
Tirant à la lign’, cochons,
Mais, quoique bien maigrichons,
Peu sur leur chaîne. La constance
De qui a peur de « vacances » !
Lui, vaillance et vigilance,
Sûr de leur insignifiance,
Il se braque, en godichon :
Entre eux brûle le torchon !
Ça profite aux concurrences,
Au berger de la Finance,…
Ces espoirs de cabochons
Il en fit un baluchon,
Car on a peu d’attirance
Pour les crocs de la vengeance !
Se prend la déculotée
Qui se met à dos, tout’ grogne,
Plutôt que de son côté,
Échotiers et, sans vergogne,
Rieurs v’nus chahuter !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire