Cycle pyrénéen
Le crêpe élimé du crépuscule pâlit…
Puis, soudain, l’eau du ciel qui se trouble, s’enflamme.
Dans l’air clair et frissonnant où il fait son lit,
Le vent lent attise la lumière et l’accroche
Des pics aux rochers dont elle affûte les lames,
Répand son onde féconde sur chaque roche
En lueurs micacées, à demi-cassées d’or,
Dont la pénombre, encore, veut étouffer l’âme.
Alors que la lune harassée au loin s’endort
Le manteau nuageux de la nuit s’effiloche.
Fil à fil, le temps lent lui détisse la trame
Mais il résiste, ici, en coins, là, en poches.
Dans l’ombre lasse qui déchire ses haillons,
Le gave paillette les cailloux qui s’éveillent
Et puis sur l’eau, que n’a fait taire aucun bâillon,
La lumière timide avec l’ombre tenace.
Le champ d’étoiles qui, depuis hier, nous veille
S’étiole, l’aube les surprenant dans sa nasse
Sans que ne s’éclaire la vallée assombrie
Qui sommeille au pied de ces monts qui la surveillent
Et la protègent des éclats qui la menacent.
Tout à l’heure, on y découvrira les merveilles
Qui font de cet Olympe un vrai petit Parnasse…
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