Petite fable affable
Deux singes se disputaient un territoire,
Et ce qui s’y trouvait, à manger et boire.
L’un d’eux, de ceux qui pensent qu’il vous suffit
D’avoir parlé pour avoir agi, promit
À son clan abondance, puissance et gloire
Sur ce terreau-là qu’il n’avait pas conquis
Car rien n’est plus nécessaire que de croire !
L’autre disait que tout est sueur et sang,
Et qu’on ne gagne rien juste en y pensant.
Sa horde, l’abandonnant pour ces paroles,
Se joignit à celui qui avait beau rôle
De promettre tout ce qu’attend le passant
Et non ce qu’il redoute. C’est bien plus drôle !
Le perdant s’en fut, plus loin, comme un vaurien.
La saison des pluies qui vint fut torrentielle.
Le clan perdit bon nombre de ses simiens
Sans que son grand chef, dépassé par un rien,
N’intervînt de secrète ni d’officielle
Façon ; le Banni, lui, sauva bien des siens.
La horde était devenue trop importante.
On manqua de vivres et on le fit savoir
À qui de droit qui roupillait sous sa tente.
Mais cela ne sembla pas plus l’émouvoir
Que lorsqu’il s’était tant mis à pleuvoir.
Sur cela, le Proscrit fut moins dilettante.
Puis, quand l’incendie menaça la forêt
Le Roi Fainéant abandonna son monde
Au flot des flammes, fuyant comme un furet.
L’Exclu mit les faibles en lieu sûr et discret ;
Les autres, avec lui, ont noyé à la ronde
Le feu qui reflua puis, tous, l’ont sacré…
L’adversité élève le caractère
Ou le dégrade et peut servir de critère :
Partout, toujours, pour elle, différencier
Cœur faible et âme forte n’est pas sorcier !
Et ce qui s’y trouvait, à manger et boire.
L’un d’eux, de ceux qui pensent qu’il vous suffit
D’avoir parlé pour avoir agi, promit
À son clan abondance, puissance et gloire
Sur ce terreau-là qu’il n’avait pas conquis
Car rien n’est plus nécessaire que de croire !
L’autre disait que tout est sueur et sang,
Et qu’on ne gagne rien juste en y pensant.
Sa horde, l’abandonnant pour ces paroles,
Se joignit à celui qui avait beau rôle
De promettre tout ce qu’attend le passant
Et non ce qu’il redoute. C’est bien plus drôle !
Le perdant s’en fut, plus loin, comme un vaurien.
La saison des pluies qui vint fut torrentielle.
Le clan perdit bon nombre de ses simiens
Sans que son grand chef, dépassé par un rien,
N’intervînt de secrète ni d’officielle
Façon ; le Banni, lui, sauva bien des siens.
La horde était devenue trop importante.
On manqua de vivres et on le fit savoir
À qui de droit qui roupillait sous sa tente.
Mais cela ne sembla pas plus l’émouvoir
Que lorsqu’il s’était tant mis à pleuvoir.
Sur cela, le Proscrit fut moins dilettante.
Puis, quand l’incendie menaça la forêt
Le Roi Fainéant abandonna son monde
Au flot des flammes, fuyant comme un furet.
L’Exclu mit les faibles en lieu sûr et discret ;
Les autres, avec lui, ont noyé à la ronde
Le feu qui reflua puis, tous, l’ont sacré…
L’adversité élève le caractère
Ou le dégrade et peut servir de critère :
Partout, toujours, pour elle, différencier
Cœur faible et âme forte n’est pas sorcier !
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