Allez, debout, Peuples de Grèce !
Luttez contre qui vous rabaisse !
Levez-vous tous, Peuples de Grèce,
Contre ceux qui tiennent la laisse :
Soyez forts de votre détresse !
L’austérité vous est prêchée
Par ceux qui vont tout empocher
- Chefs inclinés, Bourse traîtresse
Ou F.M.I. aux faims d’ogresse -
Vous payez erreurs et clichés,
Fautes et affaires cachées.
L’élu assis que vous fâchez,
Est agenouillé, vous fauchés,
Dans une Europe qui vous laisse,
Entre paresse et maladresses,
Et vos vies ruinées sont hachés,
Vos espoirs d’avenir gâchés…
Soyez debout, Peuples de Grèce,
La masse est votre forteresse !
Agissez tous, Peuples de Grèce,
Que nul ne résiste à la presse :
Boutez ceux qui tiennent la caisse !
Maigres salaires amochés,
Inflation et prix hauts perchés,
Ne sont pas pour ceux qui vous blessent,
Qui vous pressurent, vous oppressent.
Puisqu’on on vous veut rampants, marchez
Tête haute, vous revancher !
Défendez ces droits arrachés
Aux possédants, à leurs archers,
Comme ces acquis qu’on s’empresse
De vous ôter, et sans tendresse :
Une vie, même effilochée,
Vaut mieux que profits retouchés…
Restez debout, Peuples de Grèce,
Quand vos gouvernants, eux, s’affaissent !
Liguez-vous tous, Peuples de Grèce,
Qui est à terre se redresse,
Sans rancœur, mais pas sans ivresse !
Comme Sysiphe à son rocher
Vous vous sentez tous écorchés,
Sans nul espoir que cela cesse
Couchés aussi, les flics s’empressent
D’oublier qu’ils seront touchés,
Aussi, par les Endimanchés.
Oui, sans geindre ni pleurnicher
Faites-leur des demains léchés,
Contre tous ceux qui, las, s’engraissent
Quand se nourrir un jour vous stresse ;
Mettez dehors qui a triché,
Et, mieux, qui voudrait vous moucher !
Fiers et debout, Peuples de Grèce,
Le droit, eux, ils le transgressent !
Ne lâchez rien, Peuples de Grèce
Pour que ce monde encor’ progresse
Et pour vos enfants qu’on agresse !
Oui, droits, debout, Peuples de Grèce,
Ce sont vos fils que l’on abaisse !
Unissez-vous, Peuples de Grèce,
Car déjà, nos acquis régressent…
On nous veut à la même adresse !
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