Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

vendredi 17 février 2012

LE MARÉCHAL AU LOGIS

Cycle historique

À notre époque si traîtresse,
Dont Germania est la maîtresse,
Quand Philippe revient, fourbu,
Tout courbatu, d’avoir vendu
À Berlin toutes les richesses
Et les hommes de son pays,
Il retrouve, hélas, sa duchesse,
Douce et belle comme Isaïe.

Oui da, quand sa journée s’achève,
Qu’elle fût brève ou bien sans trêve
Chez lui, le maréchal du logis
C’est sa moitié, et de beaucoup :
Elle commande et l’autre gît,
Et vive La Pétain, du coup !

C’est que c’n’est pas une drôlesse :
Ell’lui fait peu don, la bougresse,
De sa personne un peu dodue ;
Pas de raie publique non plus,
À moins de courir à confesse.
Aussi le maître du pays,
Nous saoule faute d’ivresse :
"Travail", et "Famille", et "Patrie" !

Oui da, elle est toujours en grève
L’Ève du chef de la Relève,
Elle garde son énergie
Lui reste en berne pour le coup
À la maison qu’elle régit :
Dam’ Pétain n’est pas un bon coup !

Elle n’a rien d’une déesse,
Mais la Maréchale est maîtresse…
De maison et il est entendu
Qu’à ses tâches elle est toute due.
Depuis Verdun plus de “faiblesse”,
Son homme est tout à son pays
Et elle ne bouge ses fesses,
Que pour l’ménage, en bigoudis.

Oui da, pas d’jupon qui s’relève :
Avant tout il faut qu’elle achève
Les travaux qu’ell’ privilégie.
Pas moyen de tirer un coup,
Même si le désir surgit
Quand Madame Pétain coud…
Et vive La Pétain, du coup,
Qui n’est vraiment pas un bon coup,
Quand Madame Pétain coud !

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