Parce que j’avais un peu de temps devant moi…
Oui, il est un temps - que les moins de vingt ans… -
Où, Dieu nous donna « le temps » , du moins « un » temps,
« Un bout de temps », pour nous offrir du bon temps.
Trouvant le temps long, le Barbu, pour lui-même,
Se garda l’Éternité, dit un poème.
Depuis, beau temps, sale temps, du jeune temps
Au temps mort, tout le temps et, pis, de tous temps,
Pour bien être, de temps en temps, de son temps,
Le temps court ou file, se perd ou se gagne,
Se prend ou se donne,… devenu un bagne.
Le temps se mesure, on l’occupe entre temps
Mais quand il est libre, on le partage un temps.
Quand de temps est venu, le plus clair du temps,
On rit quand, en un rien de temps, il s’écoule,
Et pleure d’avoir fait son temps, quand tout coule.
Pourtant, on voudrait donner du temps au temps,
Un certain temps - fort incertain - ou longtemps
Pour, signe des temps, penser la fin des temps.
On vit, composant un air à quatre temps :
- “Hier”, “aujourd’hui” et “demain” qui tant angoisse
Puis “Ailleurs” - quelle que soit notre paroisse.
Aux temps héroïques où Dieu avait le temps
Et les Hommes pas, tout se faisait à temps,
En deux temps, trois mouvements. Et rien n’attend.
Mais retors, Il nous concocta, dans sa toge,
Pour la concordance des temps, des horloges !
Autres temps, autres mœurs, bossant à plein temps
Il fit temps réel, relatif et mi-temps
Puis, en temps et lieu, Dieu se créa un temps
« Universel » qui, seul, est à son image,
Nous confisquant l’Éternité au passage.
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