C’était une inconnue,
Loin d’être une ingénue,
- La proue éperonnante,
La poupe chavirante ! -
Cherchant un inconnu,
Charmant et bienvenu,
Les lèvres entreprenantes,
Et les mains conquérantes…
Oui à l’été venu,
Aux amours convenues,
Brèves, elle s’abandonne :
Celui qui bien bourdonne,
Pas charnu ni chenu,
Sera, sûr, retenu
Pourvu qu’il lui fredonne
Qu’elle est une madone…
Il se sont reconnus,
Se sont appartenus,
- La garce qu’on oppresse,
Ce garçon qui se presse -
Ivres de mots menus
Et fous d’instants ténus,
Caresses et allégresse,
Sans guère de tendresse.
Les larmes saugrenues
Séchées aux souffles nus,
Face aux lames, on s’acquitte
D’adieux qu’on précipite.
Émotion contenue
Sur le sable grenu,
À l’heure où l’on se quitte,
Le cœur enfin palpite…
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