Dans la fraîcheur au levant
D’un lointain noyé de brumes,
Le fer raisonne l’enclume,
Rompt un silence éprouvant.
Là, un à un se dessinent
Les tons comme les couleurs
Qui, calmement, assassinent
La nuit qui meurt sans douleur.
Passant à portée de vent,
Des parfums, ici, s’allument
Et là, déjà, se consument,
Dans la fraîcheur, au Levant.
Fuient de sombres abyssines
À fleur d’un ciel sans chaleur.
Au sol froidi s’enracinent
Des contours, fins ciseleurs.
Ce val dans l’air si mouvant
De bon matin me fascine ;
Et son réveil hallucine
Tous mes sens soudain vivants
Dans la fraîcheur, au Levant.
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